Le 18 mars 2020, notre pays est entré en confinement pour limiter la propagation du virus Covid-19. Les écoles ont fermé de la maternelle à l’université ; les cours ont été suspendus et seul un service de garderie a été maintenu pour les familles qui en avaient le besoin.
Le 18 mai, les écoles du fondamental et du secondaire ont pu à nouveau accueillir des élèves, en respectant les mesures de sécurité et d’hygiène, et ce, de manière progressive. Toutefois, tous les enfants n’ont pas réintégré leur classe.
Pendant le confinement, nous savons que de nombreuses écoles ont mis en place des moyens alternatifs pour continuer de faire travailler les enfants, en transmettant notamment des exercices à réaliser à domicile pour continuer d’entraîner les matières vues en classe. Malheureusement, de par la fracture numérique ou leur environnement socio-culturel, tous les enfants n’ont pas pu bénéficier d’une continuité correcte dans leurs apprentissages.
Notre inquiétude est la suivante : il y a un grand risque que les enfants, qui présentaient des difficultés minimes ou quelques faiblesses nécessitant de la remédiation scolaire et un accompagnement différencié en classe, soient confrontés à des retards d’apprentissage plus conséquents cette année. Parallèlement, les équipes enseignantes seront toujours amenées à travailler avec des enfants présentant des troubles spécifiques (« troubles dys ») pour qui les besoins sont différents. Il est dès lors très important de sensibiliser les intervenants pédagogiques, médicaux et paramédicaux à cette problématique et cette différence, afin d’apporter un soutien adapté à tous ces enfants et de hiérarchiser les interventions en fonction des compétences des différents intervenants.
C’est pourquoi vos associations professionnelles, UPLF et ASELF, vous proposent trois capsules vidéos. Nos experts aborderont les thèmes suivants :
La capsule 1 a pour objectif de définir la différence entre le trouble spécifique d’apprentissage et les difficultés d’apprentissage. Elle aborde également les aménagements spécifiques qui devraient être mis en place à l’école et souligne l’importance cruciale du travail en équipe autour de l’enfant présentant des difficultés, éléments repris par ailleurs dans les objectifs du pacte d’excellence.
La capsule 2 nous parle du diagnostic logopédique différentiel entre trouble spécifique et difficultés d’apprentissage. Elle met en avant l’importance de l’anamnèse approfondie pour pouvoir établir ce diagnostic logopédique. En effet, ce dernier ne peut être établi seulement sur base d’un résultat faible (en-dessous du P16) obtenu au test standardisé. Il est donc nécessaire de récolter plusieurs informations pertinentes pour le diagnostic logopédique, particulièrement durant cette période spécifique.
Enfin, la capsule 3 nous explique les spécificités de la prise en charge logopédique qui doit être individualisée, au vu du diagnostic logopédique. Effectivement, en fonction des éléments cliniques récoltés lors du bilan, le.la logopède confirmera la nécessité de mettre en place un suivi logopédique ou de renvoyer vers d’autres intervenants.